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L'europe à l'endroit

15 mai 2009

Libertas avec les agriculteurs

Article paru dans la revue des Jeunes Agriculteurs, mai 2009.

La question agricole est un élément clé en Europe et un élément clé de cette campagne européenne, au regard notamment de l’importance de la PAC. C’est également un des piliers de notre campagne. Il faut être vigilant face à cette réforme. Elle ne doit pas se faire au détriment des agriculteurs français. L’agriculture européenne doit être défendue à l’OMC. Nous ne pouvons accepter qu’on la  brade contre des Boeing. L’agriculture ne doit pas être une arme politique que l’on joue les uns contre les autres. La cerise sur le gâteau serait de sortir l’agriculture de l’OMC. Il faut assurer la préférence communautaire et mettre fin à cette démarche mondialiste en matière d’agriculture. Nous devons soutenir notre production agricole européenne et la défendre. Pour cela, les agriculteurs doivent pouvoir vivre de leur production de leurs prix et non des aides. Il est nécessaire d’offrir une meilleure sécurité économique à nos agriculteurs. L’Europe doit arrêter de réaliser des plans quinquennaux, prendre en compte les fluctuations du marché, et être réactive. Jouons sur les quotas ; leur définition et leur maîtrise pour booster une remontée des prix et non jouer la carte de la mondialisation qui fait chuter les prix et tue nos agriculteurs qui ne peuvent pas continuer de vendre à perte. L’Europe doit raisonner « agriculteurs » et pas seulement « production agricole » et ne doit pas oublier que les agriculteurs sont des acteurs économiques et sociaux du monde rural. L’Europe doit également soutenir la diversification, le développement des activités économiques agricoles, notamment par les jeunes en mettant en œuvre une politique ambitieuse. Elle le pourrait grâce aux crédits de développement rural, car l’agriculture est une activité économique à part entière, qui contribue à fixer des populations et d’autres activités sur les territoires tout en y assurant le développement économique. En France, nous devons nous atteler aux problèmes des grandes centrales d’achat et de la grande distribution. Pour les consommateurs, manger des fruits et légumes est devenu un luxe, alors que les producteurs vendent quasiment à perte. Il en est de même pour les éleveurs laitiers entre autres. Il faut que certains intermédiaires cessent de se sucrer sur le dos des producteurs et des consommateurs ! »

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12 mai 2009

L’Europe protectrice c’est l’Europe de Libertas

Ils n’ont que ce mot là à la bouche. Comme une formule incantatoire censée éloigner le mauvais sort, ils n’ont de cesse de le prononcer pour étouffer les inquiétudes nées de la crise.

« Ils », ce sont les candidats en campagne et ce mot magique, c’est « protection. »
Comme un produit en vogue sur un marché économique, il possède ses dérivés : protectionnisme, protéger, protecteur.
Parce que ce terme mérite mieux qu’une récupération éphémère et électoraliste, Libertas vous en dit plus et dévoile sans tabous les dessous du protectionnisme.

La préférence communautaire, établie par le traité de Rome et ainsi voulue par les pères fondateurs de l’Europe, a été petit à petit mise à mal par les traités suivants et les élargissements, favorables au libre-échange. Ainsi, dans la Communauté à Six, la France était parvenue, non sans mal, à faire prévaloir son attachement à la « préférence communautaire ».
Depuis les accords du GATT, le principe est tombé en désuétude et le seul article faisant référence à une « préférence naturelle » entre les États membres, l’article 44-2 du traité de Rome, a été abrogé par le traité d’Amsterdam.

Le traité de Lisbonne (faut-il le rappeler, copié-collé de la Constitution rejetée par les peuples en 2005) s’inscrit dans cette même lignée libre-échangiste. Ainsi le préambule annonce clairement cette volonté : « Désireux de contribuer, grâce à une politique commerciale commune, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux ».
De même, le futur Article 206 (ex-article 131 du TCE !) est on ne peut plus clair : « Par l’établissement d’une union douanière conformément aux articles 28 à 32, l’Union contribue, dans l’intérêt commun, au développement harmonieux du commerce mondial, à la suppression progressive des restrictions aux échanges internationaux et aux investissements étrangers directs, ainsi qu’à la réduction des barrières douanières et autres ».

Alors que signifient les slogans de l’UMP « pour une Europe qui protège » et les diatribes des têtes de liste en faveur de la protection ? Rien d’autre que le parti majoritaire se moque de ses électeurs et des Français. Comment peuvent-ils parler en faveur de la protection alors qu’ils ont agi en faveur du libre-échange ? L’Europe qu’ils ont construite n’a été qu’un marche-pied de la mondialisation sauvage, avec le résultat que l’on connaît, la crise. Et aujourd’hui, alors que se profile une échéance décisive pour l’avenir de l’Europe, Libertas vous offre la possibilité de renouer avec l’esprit du traité de Rome, de construire une Europe protectrice de nos emplois et de nos traditions. Le 7 juin, il s’agira de choisir entre une Europe mondialiste et libre-échangiste, ou une Europe protectrice et respectueuse des peuples.
Il n’y pas d’autres enjeux.

Le 7 juin, il faut donner sa voix à la cohérence.
Le 7 juin il faut donner sa voix à l’efficacité.
Le 7 juin, c’est à vous de choisir!

11 mai 2009

Petite leçon de démocratie

Regarder cette magnifique vidéo qui nous ouvre les yeux sur l'Europe .
Je retiendrais surtout que Cohn Bendit a traité de débiles mentaux les opposants au TCE!

11 mai 2009

Villiers et Ganley rassemblent leur Europe contre Bruxelles

« Nous souhaitons revenir à l’esprit du traité de Rome signé en 1957 »
Declan Ganley confirme « Nous sommes d’accord sur tout. Même si nos adversaires prétendent le contraire. Le meilleur exemple est celui de l’adhésion de la Turquie à l’UE. On a voulu faire croire que j’y étais favorable alors que Philippe y est opposé. Or, personnellement je ne pense pas que cette adhésion soit une bonne idée et, de toute façon, est une question qui doit être soumise à référendum
dans chacun des pays membres ». Quoi qu’il en soit, fédérer au sein d’une mouvance paneuropéenne des personnalités ou des organisations venues d’horizons dissemblables et exaltant leurs spécificités n’est pas un exercice de tout repos. Curieusement, c’est à l’Australien Lynton Crosby (qui a coordonné plusieurs campagnes électorales en Australie et en Angleterre, dont celle - victorieuse – du nouveau maire de Londres) qu’échoit cette tâche « Nous avons affaire à des pays linguistiquement et culturellement distinct , reconnaît-il. Dans certains cas, comme la France, il existait des mouvements structures, dans d autres, comme en Europe de l’Est, il a fallu les créer. Et on ne veut pas unifier de manière autoritaire et centralisée puisque c’est exactement ce que Libertas reproche à la Commission européenne ». D’où ce meeting romain, qui se veut fondateur et novateur. Pourquoi Rome ? « Primo, parce que c’est le berceau de la civilisation européenne, explique Philippe de Villiers ; secundo, parce que nous souhaitons revenir à l’esprit du traité de Rome signé en 1957, c’est-à-dire à une coopération entre Etats qui n’a rien à voir avec l’intégration actuelle. Cela prouve d’ailleurs que nous ne sommes pas europhobes. » Côté mise en scène, rien n’est laissé au hasard. Sur l’estrade, la Néerlandaise Eline Van den Broek, 28 ans, économiste et universitaire surdiplômée, fait applaudir chaque délégation nationale par une assistance surchauffée (où la jeunesse se taille la part belle). Puis les orateurs se succèdent : Villiers, Nihous, Ganley, les anciens Premiers ministres letton et slovaque, Guntars Krasts et Jan Carnogursky, l’Italien Teodoro Buontempo, l’Espagnol Miguel Duran et le Grec Emmanuil Kalligiannis. Chacun, dans son style et sa langue, répète et martèle le credo de Libertas. Une plate-forme commune qui entend définir une fois pour toutes un périmètre européen. Autrement dit, en exclure la Turquie, qui « ne fait ni géographiquement ni historiquement partie de l’Europe ».

« La Commission européenne ne respecte pas la voix des peuples »
Libertas entend également s’opposer au traité de Lisbonne, lequel « transfère plus de cinquante compétences nationales à la Commission européenne, clique non élue qui ne respecte pas la voix des peuples ». Enfin, établir la préférence communautaire en matière économique, « telle qu’elle était prévue dans le traité de Rome, avec l’union douanière ». Ce qui revient à taxer les produits hors- Union européenne afin de protéger les emplois et les industries sur le continent. Clou du spectacle, l’apparition surprise d’un très médiatique parrain : Lech Walesa. Invité par Ganley, qui le décrit comme son « héros personnel et le symbole de la liberté », l’ex-leader de Solidarnosc déplore au micro l’abandon des chantiers navals de Gdansk par Bruxelles et en appelle au sursaut des peuples. Succès garanti malgré quelques lazzis de compatriotes polonais, vite étouffés par des ovations enthousiastes. Incident qui ne douchera pas le patron de Libertas, lequel espère bien former un groupe de poids au Parlement européen, capable de mettre fin à la « cogestion politique de cette assemblée » par les deux groupes majoritaires : le Parti populaire européen (PPE, droite) et le PSE (Parti socialiste européen, gauche). « Leurs jours sont comptes », promet-il à ses troupes en guise de conclusion. Reste à savoir si les Européens ont tous le tempérament irlandais.

9 mai 2009

Manifeste pour les élections européennes : en nous empêchant de parler, on vous empêche de penser

Si les choses suivent leur cours, la campagne des Européennes 2009 restera, à n’en pas douter, totalement unique dans les annales de la démocratie française.

- Unique, d’abord, par l’aplomb méprisant du parti au pouvoir, qui concentre jusqu’à l’absurde toutes les manettes de la machine médiatique, faisant régner la peur dans les coursives des rédactions, et qui, par la menace, les faveurs et la cooptation intellectuelle, s’emploie à marginaliser tout discours vrai sur son bilan (maigre) et sa stratégie au service des peuples (inexistante). Libertas, qui incarne un recours vrai, est inaudible, marginalisé, stigmatisé. Sur ordre. Le sarkozysme a une face sombre, incarnée par cette multitude de porte-voix et porte-coton subventionnés, omniprésents du matin au soir sur tous les canaux, sur toutes les ondes, et qui réduisent les médias dans lesquels ils officient au rang de vulgaires mégaphones siglés UMP. Ce rôle assumé de chiens de garde du discours officiel, est-ce digne d’une démocratie mature ? Le peuple doit-il le supporter sans réagir ?- Unique, ensuite, par la nocivité des non-programmes que distillent –entre deux cocktails élitistes - les people dilettantes censés incarner l’offre européenne des formations « traditionnelles » (celle des rentiers et cumulards du système). Tous, sans exception, nous vendent, vous vendent le logiciel de la « mondialisation heureuse », plus ou moins camouflé sous les oripeaux d’un volontarisme opportuniste auquel aucun, sans exception, ne croit. Tandis que le Titanic du fédéralisme, fracassé contre l’iceberg du libre-échange dogmatique, achève de couler, l’orchestre des « intelligents » continue de jouer la valse lancinante des vieilles habitudes et des lâches compromis ; - Unique, enfin, par le mépris que ces « intelligents » autoproclamés réservent au peuple, ce ramassis d’attardés forcément aveugles, qui ne saisissent pas les impératifs d’une politique bruxelloise « globale » à laquelle, au nom du Progrès, il ne faudrait surtout rien changer. Ils nous méprisaient au moment du référendum sur la Constitution en 2005 ; ils nous méprisent encore aujourd’hui. Les peuples qui réfléchissent sont dangereux. Ceux qui tiennent un discours vrai favorisant cette prise de conscience objective doivent être baillonnés. Libertas doit se taire. Grâce à l’étouffoir médiatique, à l’aide de consignes strictes, la stratégie est en passe de réussir.

Les électeurs, même ceux éloignés de nos idées, mais qui tiennent à un débat pluraliste, peuvent-ils accepter ce déni de démocratie ? Peuvent-ils accepter que leur intelligence, que leur aptitude à décrypter un argumentaire alternatif soit ainsi niées ? Les sondages prévoient une abstention record : le résultat logique du non-débat qui règne. Alors que la nouvelle culture politique, celle du spectacle et de la superficialité promue par l’Über-Parti pour un Marché Prépondérant (UMP), menace d’emporter dans sa médiocrité les derniers lambeaux d’information démocratique, comment faire pour que les citoyens reprennent l’initiative ? Il faut un sursaut. Une prise de conscience nationale. Une insurrection de la pensée pour redonner à la politique sa noblesse : celle du débat contradictoire, argument contre argument. Cela passe par un temps de parole plus équitable, un accès de tous les projets aux grands quotidiens nationaux, aux journaux du soir des grandes chaînes. Chacun peut constater ce qu’il en est : à ce point, l’inéquité médiatique confine à la caricature pathétique. En poignardant ce pluralisme, l’Etat-média actuel insulte en permanence à la dignité du peuple, considéré comme un gibier captif que l’on mène à l’isoloir à la baguette.

Pour secouer ce joug médiatique, pour revivifier la démocratie et le débat, AIDEZ-NOUS, protestez, battez-vous, de quelque bord que vous soyez. Nous pouvons être d’accord. Nous pouvons ne pas l’être. Mais en nous empêchant de parler, on vous empêche de penser.

http://www.libertas2009.fr/participer/petitions/manifeste-pour-les-elections-europeennes-en-nous-empechant-de-parler-on-vous-empeche-de-penser

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9 mai 2009

Benoit XVI au moyen-orient

Vendredi, le roi Abdallah de Jordanie a accueilli le Souverain Pontife à son arrivée à l'aéroport d'Amman. (AP Photo/Nasser Nasser)
Vendredi, le roi Abdallah de Jordanie a accueilli le Souverain Pontife à son arrivée à l'aéroport d'Amman. (AP Photo/Nasser Nasser) Crédits photo : AP

Le Pape a commencé, vendredi en Jordanie, son pèlerinage en Terre sainte. Il a redit son «profond respect pour la communauté musulmane».

L'antichoc des civilisations. De sa petite voix, vendredi en Jordanie, Benoît XVI a voulu combattre l'idée de la fatalité du conflit entre le monde musulman et l'Occident. Trois ans après la crise de Ratisbonne où une phrase de son discours sur la «violence» de l'islam avait mis le feu aux poudres, le Pape est allé droit au but : «Ma visite en Jordanie me donne l'heureuse occasion de dire mon profond respect pour la communauté musulmane.»

Et de féliciter publiquement ce pays pour son «rôle déterminant» dans «la promotion d'une meilleure compréhension des vertus proclamées par l'islam». Le Pape a précisé : «Nous pouvons dire que ces précieuses initiatives ont obtenu de bons résultats en favorisant la promotion d'une alliance des civilisations entre l'Occident et le monde musulman mettant en échec les prédications de ceux qui considèrent inévitables la violence et les conflits.»

 

Une simplicité désarmante

 

Alliance et non pas choc. Le ton de son douzième voyage hors d'Italie semble donné. Samedi matin, le Pape doit quitter la capitale, Amman, pour se rendre à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest, sur le mont Nebo. De cette vue panoramique - 800 mètres d'altitude - où la tradition assure que Moïse y conduit son peuple pour lui montrer la Terre promise, Benoît XVI va découvrir cette Terre sainte qu'il est venu visiter. En commençant, comme Paul VI le fit en 1964, par la Jordanie, où il est jusqu'à lundi matin, et en continuant par Israël - dont une incursion, mercredi 13 mai, à Bethléem, sous l'Autorité palestinienne - avant le retour à Rome vendredi soir. Le Pape doit aussi bénir aujourd'hui la première pierre d'une université catholique. Un geste qui apparaît banal mais qui ne l'est pas.

Vendredi, en effet, dans l'avion qui le conduisait de Rome à Amman, Benoît XVI en a expliqué toute la portée devant la presse. L'Église, a-t-il dit, «cherche à contribuer à la paix» non comme «un pouvoir politique» mais en tant que «force spirituelle». Une force qui peut amener à un «progrès dans le processus de paix» si elle repose sur ses trois piliers : «la prière qui est une vraie force» car «Dieu écoute et peut agir dans l'histoire», la «formation des consciences» et le dialogue «avec la raison». D'où l'enjeu, capital à ses yeux, d'investir dans l'intelligence : «Nous sommes en train, a-t-il expliqué, de créer une université catholique en Jordanie. Cela va ouvrir une vaste perspective pour les jeunes, qu'ils soient Arabes chrétiens ou Arabes musulmans.»

La paix est le mot qui est revenu le plus souvent dans la bouche de Benoît XVI en ce premier jour de pèlerinage. Avec, il faut le dire, une simplicité désarmante qui semble faire sa force. Ainsi en rencontrant, vendredi après-midi, un centre d'accueil pour personnes handicapées, il les a appelées à prier pour lui : «Veuillez, s'il vous plaît, prier pour moi chaque jour de mon pèlerinage ; pour mon renouvellement spirituel personnel dans le Seigneur et pour la conversion des cœurs sur le chemin de pardon.» Et il a eu cette formule : «Prier, c'est espérer en action.» Une formule choc, pour le coup. Elle pourrait même décrire la situation de la Terre sainte où beaucoup prient mais en espérant - selon leur religion - des actions diamétralement opposées ! Or «la paix durable», a expliqué le Pape, «naît de la justice, de l'intégrité et de la compassion» et surgit «de l'humilité, du pardon, et du désir profond de vivre en harmonie les uns avec les autres».

D'où l'importance, et c'est l'autre axe de ce premier jour de voyage, du dialogue entre religions et de la liberté religieuse. Le Pape a d'ailleurs félicité sur ce point la Jordanie, pays à 98 % musulman. «La possibilité qu'a la communauté catholique jordanienne de construire des édifices publics de culte est un signe du respect de votre pays pour la religion, et en son nom, je veux dire combien cette ouverture est appréciée.» Tout en lançant un appel au cœur de ce Moyen-Orient : «La liberté religieuse est, naturellement, un droit humain fondamental.»

Dans l'avion, en revanche, il avait insisté comme rarement sur «l'importance pour la paix» d'un «dialogue trilatéral» entre les trois religions, juive, chrétienne et musulmane. «Malgré la diversité, a justifié Benoît XVI, nous avons des racines communes» qui conduisent à «la foi dans le Dieu unique»

9 mai 2009

Philippe de Villiers et Frédéric Nihous réagissent au discours de Nicolas Sarkozy à Nîmes

Philippe de Villiers et Frédéric Nihous réagissent au discours de Nicolas Sarkozy à Nîmes :

Nicolas Sarkozy dresse un constat accablant de l’Europe actuelle et il propose comme solution l’application rapide du traité de Lisbonne qu’il a lui même rédigé. Or le traité de Lisbonne aggravera encore tous les maux dont l’Europe souffre aujourd’hui parce qu’il est fondé sur deux idées mortelles :

- abattre les dernières protections douanières, ce qui veut dire accroître les hémorragies des délocalisations

- transférer tous les pouvoirs de la France et son indépendance entre les mains des commissaires de Bruxelles

L’Europe que Nicolas Sarkozy appelle de ses vœux ne permettra pas de lutter contre la crise, au contraire elle l’aggravera

C’est parce que Philippe de Villiers et Frédéric Nihous ont une grande ambition pour la France qu’ils veulent changer la logique de l’Europe.

Tout ce que Nicolas Sarkozy a proposé est interdit par les traités qu’il continue de promouvoir.

On ne peut pas vouloir en même temps un gouvernement européen et la grandeur des nations.

Philippe de Villiers et Frédéric Nihous avec Libertas demandent l’abandon immédiat du traité de Lisbonne qui bloque toute évolution positive de l’Europe.

9 mai 2009

Comment relancer l’économie ?

La réunion du G 20 a décidé d’utiles orientations de régulation financière, mais elle n’a rien dit de la crise fondamentale, celle des relations économiques internationales, qui mine la stabilité des pays, développés ou non. Sans solution à cette crise, les autres mesures resteront inefficaces, ou d’effet provisoire. Si l’on veut vraiment progresser, il faut lever le malentendu sur le libre échange, que les profiteurs de la mondialisation sauvage ont réussi à détourner de son sens pour mieux pérenniser leurs lucratives affaires au détriment des peuples (I). Nous devons remettre l’économie au service de l’homme, et les droits compensateurs aux frontières en sont un des moyens (II). Mais il faudra lever une hypothèque : on ne sortira pas de la crise si l’on n’abandonne pas la politique européenne actuelle d’ouverture à tout prix et de libre échangisme ; pour cela il faut replacer l’Union européenne sous le contrôle de ses peuples (III).

Comment relancer l’économie ?

par Georges Berthu

La réunion du G20 à Londres, le 2 avril dernier, a permis la concertation des responsables des plus grandes économies du monde et a dégagé des orientations communes pour une meilleure surveillance de la stabilité financière mondiale. C’est excellent. Est-ce pour autant la fin de la crise, maintenant ou dans un proche avenir ? Non.

La régulation financière mondiale, pour souhaitable qu’elle soit, ne pourrait nous faire retrouver le chemin de la croissance, à elle seule, que si les désordres de la finance résumaient la crise. Or ce n’est pas le cas.

Nous avons déjà eu l’occasion de l’expliquer [1] : les risques et les excès de la finance ont joué le rôle de déclencheur. Ils contribuent à expliquer la violence et la rapidité de propagation de la crise, mais ils n’en constituent pas la cause profonde. Cette cause se trouve dans les déséquilibres de l’économie mondialisée : hémorragie d’industries et de services dans les pays développés, déflation salariale, inégalités croissantes qui, de toute façon, devaient conduire un jour ou l’autre à l’explosion.

La relance inefficace

Mais le G 20 a aussi beaucoup parlé de relance budgétaire. Evidemment, on peut avoir cette idée quand on constate que le chômage et la stagnation des salaires réels compromettent la consommation et la croissance. Pourquoi ne pas injecter des crédits publics pour relancer la machine ?

Malheureusement, c’est ce que les gouvernements des pays développés font depuis des années : ils s’endettent, et ils incitent les particuliers à s’endetter. Cela ne sert pas à grand-chose. Ils versent en effet des liquidités (le mot est approprié) dans un tonneau percé, car la relance induite est aussitôt largement exportée vers les pays à bas salaires qui nous envoient leurs produits.

Le différentiel des salaires de par le monde est trop fort. Il exerce chez nous une pression à la baisse trop puissante. Nul ne peut y résister, même en réduisant nos secteurs publics au plus maigre, même en déployant des trésors d’innovations (d’ailleurs aussitôt pillées par nos concurrents). On ne retrouvera un véritable équilibre, avec des conditions de concurrence équitables, que le jour où les Chinois et les populations des autres pays émergents seront parvenus à des niveaux de consommation et de salaires tels qu’ils ne puissent plus exercer sur nous de concurrence destructrice.

Ce n’est pas pour demain, même si la Chine met aujourd’hui en œuvre son propre plan de relance budgétaire. Il faudrait une véritable ouverture démocratique et des réformes structurelles, mise place d’un système de retraites et d’une protection sociale par exemple. Mais en admettant qu’elles puissent voir le jour rapidement, ces réformes ne produiraient leurs fruits que lentement.

En attendant, nous avons cent fois le temps d’être morts. Les pays développés vont s’endetter encore davantage pour une relance illusoire, le petit effet positif retombera dès que les fonds publics se retireront, et nous risquons de nous retrouver demain dans une situation pire qu’avant. Ce serait la rechute, le « double dip », la courbe en « W » ou pire la courbe en « L » que craignent tant les économistes et qui pourrait ruiner des États, au premier rang desquels les États-Unis.

Comment gérer cette situation, cette disproportion des normes et des coûts de production de par le monde ? Il faudrait d’abord comprendre que cette confrontation inégale a été froidement décidée par toute une politique d’ouverture à la mondialisation sauvage, menée depuis l’Uruguay Round au nom (usurpé) du libéralisme, en réalité sous l’influence de firmes qui n’avaient pour but que d’encaisser les profits les plus immédiats et les plus énormes en jouant sur les différences de salaires.

Les gouvernements sont encore loin d’une telle autocritique. Pour le moment, ils font même l’inverse : le G 20 a une fois de plus déclaré la guerre au prétendu « protectionnisme », réaffirmant « l’absolue nécessité » d’une conclusion rapide des négociations commerciales de Doha, qui sont un nouveau prolongement du désastreux Uruguay Round. Ces accords, déclare le communiqué final, permettraient d’insuffler dans l’économie mondiale « au moins 150 milliards de dollars par an ». Chiffre calculé par qui ? Comment ? Vérifié par qui ? Avec quelle estimation des dégâts collatéraux ?

Combien de fois n’avons-nous pas entendu des refrains de ce genre, avant chaque cycle de démantèlement de nos protections nationales et européennes ! Et combien de fois n’avons-nous pas enregistré, après une première période euphorisante d’importations à bas prix, le drame de nouvelles délocalisations et le ralentissement de la croissance !

Un malentendu sur le libre échange

Ceux qui avaient intérêt à la mondialisation sauvage ont réussi à faire prévaloir une conception étroite, voire sectaire, du libre échange : tout acte d’échange volontaire serait mutuellement bénéfique, et à l’inverse toute entrave imposerait un frein à la croissance et à l’emploi. Mais ce n’est vrai qu’à condition que chaque partie ait conscience des vrais prix, ou encore que les prix affichés incluent tous les coûts individuels et sociaux.

En réalité, personne ne connaît jamais le coût global de la transaction, car l’échange entraîne des conséquences annexes, dites « effets externes », qui ne sont pas chiffrés ni inclus dans les prix. Par exemple, la préférence accordée à un produit par les consommateurs peut entraîner la ruine d’une entreprise concurrente. Cette faillite impliquera des coûts : fermetures d’usines, chômage, pré-retraites, nouvelle formation professionnelle des personnes licenciées, changements de domiciles, réaménagement du territoire, etc. En général, si l’on se situe dans une zone économique, monétaire, juridique, à peu près cohérente (un marché national ou le marché unique européen par exemple), il est considéré à juste titre que les coûts annexes, dont une grande partie est prise en charge par la solidarité collective, sont supportables et qu’ils constituent la contrepartie incontournable d’un avantage bien supérieur : l’adaptation de l’économie à des conditions de production plus modernes et plus performantes.

Mais ce qui a été oublié quand les gouvernements ont laissé se mettre en place le système de la mondialisation sauvage, c’est que dans une zone très hétérogène telle que le monde d’aujourd’hui, les coûts externes ne vont pas se présenter de la même manière : si dans un pays un très grand nombre d’entreprises sont disqualifiées en même temps, la solidarité nationale va se trouver submergée de charges insupportables. Le consommateur français, achetant 100 un produit chinois qui aurait valu 200 s’il avait été fabriqué dans notre pays, va sans doute se frotter les mains devant la bonne affaire. Mais il ne verra pas – ce n’est pas inclus dans le prix – que la communauté française dans son ensemble va supporter toutes sortes de coûts plus ou moins diffus, qui vont transformer un acte individuel apparemment profitable en opération collective désastreuse.

Dans une telle situation, c’est à l’État de redresser la barre, en obligeant à incorporer dans le produit importé tous les coûts externes qu’il va générer du simple fait qu’il vient d’une zone hétérogène. Le moyen le plus approprié va consister à un imposer un droit additionnel au moment où le produit franchit la frontière. Ce n’est pas là une restriction aux échanges, comme le clament à tous vents les profiteurs qui veulent nous égarer. C’est seulement le rétablissement de la vérité des prix.

Le droit additionnel, pour jouer son rôle, devrait contrebalancer en principe les coûts externes anormaux supportés par la communauté d’accueil. Comme ils sont difficiles à calculer, il sera plus simple de se borner à neutraliser la différence des coûts salariaux et de protection sociale, afin de replacer l’acte d’échange dans le contexte qui aurait été celui d’une zone plus homogène.

Ce qui est décrit là n’est pas une opération extraordinaire. D’ores et déjà, la doctrine libérale s’accommode des réglementations destinées à préserver l’indépendance nationale dans les années futures. Par ces réglementations, l’État, qui est parfaitement dans son rôle, oblige les cocontractants à tenir compte d’effets externes inchiffrables, et même inestimables, qui affecteraient ultérieurement la liberté du pays. Donc nous ne faisons ici que transposer la notion d’effet externe à une situation nouvelle, celle de la mondialisation sauvage dans une zone hétérogène.

Bien entendu, parallèlement, on exigera que les produits importés respectent toutes les règles de santé publique, de sécurité, d’ordre public et de respect de l’environnement qui sont celles du pays d’accueil. Règles qui peuvent elles-mêmes impliquer des prélèvements aux frontières, comme la taxe carbone dont on reparle en ce moment.
Les profiteurs de la mondialisation sans règles s’exclameront sans doute qu’il s’agit là de « protectionnisme », dans le sens péjoratif de « fermeture » qu’ils cherchent à faire prévaloir. Ce n’est pas exact. Les droits compensateurs, lorsqu’ils sont destinés à combler la différence des coûts salariaux, vont s’effacer automatiquement lorsque les salaires se rapprocheront, c’est-à-dire lorsque les pays émergents auront rehaussé suffisamment le pouvoir d’achat de leurs consommateurs. Lorsque ces droits ont pour but de lutter contre un dumping environnemental ou autre, ils s’effaceront également d’eux-mêmes dès que les normes appliquées par les pays émergents s’amélioreront. Ils jouent donc le rôle d’une écluse, pas d’une barrière.

On verra dans ce mécanisme une « régulation » souple, telle qu’elle est généralement souhaitée aujourd’hui, c’est-à-dire une règle qui n’entrave pas l’activité privée mais écrête les situations excessives pour prévenir les dérapages.

Les mêmes profiteurs de la mondialisation sauvage s’efforceront aussi de verrouiller le système à leur avantage en évoquant le spectre des « mesures de rétorsion » possibles si nous essayons d’y changer quoi que ce soit. C’est effectivement un risque. Mais soyons réalistes : il faut savoir où est le plus grand danger. Si la mondialisation sauvage nous détruit, ne vaut-il pas la peine de subir des inconvénients pour la neutraliser ? Faut-il laisser le fer dans la plaie, ou courir le risque de souffrir en l’arrachant ? La réponse est évidente. Sortir de la mondialisation sauvage aura peut-être un prix, mais nous avons intérêt à le payer. Charge à nos diplomates de l’alléger au maximum en expliquant à nos partenaires que la nouvelle régulation va de l’intérêt de tous.

9 mai 2009

Droite et gauche ont un vote identique dans 97% des cas, selon une étude

Droite et gauche ont un vote identique dans 97% des cas, selon une étude

Le PS de Madame Aubry tape sur l’UMP de Monsieur Sarkozy qui tape sur le PS de Madame Aubry et ainsi de suite, avec au milieu Monsieur Bayrou qui se présente comme l'anti-système bien qu'il en soit l'épicentre. Une élection approche, on rejoue donc la partition gauche-droite-gauche-droite qui rassure l'électorat de chacun sur l'identité de l'ennemi. Mais il s'agit cette fois de l'élection européenne. Que se passe-t-il vraiment dans l’hémicycle européen une fois que droite et gauche ont fini leurs chamailleries électorales ?  Une étude à paraître (Observatoire de l’Europe) portant sur le sens des votes des groupes politiques au Parlement européen pourrait faire grand bruit, au moment où fusent les critiques tant du côté du Front de gauche que de celui de Philippe de Villiers contre les « arrangements et collusions de toujours » entre les grands partis qui siègent au Parlement européen depuis 1979. Jusqu’ici, personne ne s’était livré au fastidieux travail de recension des votes de chaque groupe puis à leur comparaison. L'étude à venir porte sur l’année 2008 et fait apparaître que le groupe du PPE-DE, majoritaire, qui rassemble les partis de centre-droit en Europe (dont l’UMP pour la France) et le groupe PSE (socialistes) ont voté dans le même sens sur 97% des votes par appel nominal (rapports, résolutions) examinés par le Parlement européen. Un score digne de la Douma de l'ex Union soviétique. Sur 535 votes par appel nominal (votes électroniques, les seuls qui soient enregistrés et donc traçables) les groupes PPE et PSE n’ont voté différemment que dans 18 cas. Et sur ces 18 votes par appel nominal où ils ont divergé, ça n’était pas forcément pour s’opposer puisque l'un des deux groupes à choisi l'abstention 8 fois. C'est à dire que droite et gauche au Parlement européen ne se sont opposées que dans 10 cas sur 535 votes. Sur ces dix votes qui les ont vus s’opposer, un seul était un texte de nature législative. La convergence des votes du PPE et du PSE exprimées en pourcentages est donc de 97%. Constatant déjà la convergence de leurs politiques au plan national, l’historien Max Gallo avait un jour résumé en disant qu’ « ils se chamaillent sur le perron pour faire oublier qu’ils se partagent la maison ». Le fait est qu'ils soutiennent constamment les mêmes traités et aujourd'hui le même M. Barroso pour un nouveau mandat à la tête de la Commission. ChB

9 mai 2009

Grippe porcine : l’Europe bloque ceux qui veulent se protéger

Alors que la planète s’inquiète au sujet de la pandémie de grippe porcine qui s’est déclarée au Mexique, les ministres de la santé de l’Union Européenne ne sont pas parvenus à un accord le 30 avril sur la suspension des vols en provenance du Mexique, bloquant toute décision sur le sujet. Bien sûr, on ne sait pas encore grand chose de cette pandémie et du risque qu’elle nous fait véritablement courir. Ce risque est peut-être beaucoup plus faible que les mesures prises jusqu’à présent le suggèrent. Néanmoins, dans le cas présent, le principe de précaution doit être appliqué de manière stricte au cas où, car les conséquences d’une trop grande souplesse pourraient être dramatiques. Après tout, au Mexique, plus de 300 personnes ont été contaminées et 12 en sont mortes. C’est pourquoi le gouvernement Français a eu raison de demander une suspension des vols avec le Mexique lors d’un sommet des ministres de la santé hier à Luxembourg. Malheureusement, il semble que les procédures européennes imposent un accord des ministres pour pouvoir prendre une décision en la matière et qu’en absence d’accord, aucune décision ne puisse être prise. Résultat, non seulement aucune suspension n’a été prise pour l’Europe, mais cela bloque tous les pays membres !
Ce que cela révèle sur l’Europe Encore une fois, cet épisode montre à quel point l’Europe ignore le besoin de protection légitime des peuples qui la composent. Après le feuilleton à rebondissement des OGM où une super majorité d’Etats a réussi à mettre en échec les plans de la Commission Européenne, le mode de fonctionnement de l’Europe montre à nouveau toute sa nocivité en empêchant des pays de se protéger contre le risque de pandémie que représente la grippe porcine. La France ne peut pas suspendre ses vols vers le Mexique ! À quoi peut bien servir cette Europe qui cherche à imposer la commercialisation de semences d’une multinationale américaine contre la volonté de ses gouvernements ? À quoi peut bien servir cette Europe qui empêche à ses Etats membres une mesure de protection contre une telle pandémie ? Ce nouvel épisode démontre jusqu’à l’absurde le besoin de refonder radicalement les instances européennes pour éviter d’aboutir à de telles aberrations. (Laurent Pinsolle )

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L'europe à l'endroit
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